Le mot « incipit » (du latin incipere: « commencer ») désigne les premiers mots d’un texte, son début. Dans certaines traditions, l’incipit donne également le titre au texte en question. Parfois, on utilise le terme français de « phrase-seuil ». Dans la presse, on parle de « chapeau ».
J’avoue choisir souvent mes lectures en fonction de leur incipit plutôt que de la quatrième de couverture. Voici une liste non exhaustive d’incipit qui m’ont marqué :
« Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. »
Anna Karénine (1877) – Léon Tolstoï
« Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. »
Cent ans de solitude – Gabriel García Márquez
« Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
L’Étranger – Albert Camus
« C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier. »
Orgueil et Préjugés – Jane Austen
« Les curieux évènements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194*, à Oran. »
La Peste – Albert Camus